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Les vols reprendraient vendredi en fin de journée
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Des vols détournés dans le monde entier
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Les pompiers disent avoir maîtrisé l'incendie
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Des agents du contre-terrorisme enquêtent
(Actualisé avec reprise des vols, détails)
L'aéroport britannique de Londres-Heathrow, le plus fréquenté d'Europe et le cinquième au monde, a annoncé sa réouverture et la reprise d'une série de vols vendredi après une coupure de courant sans précédent provoquée par un incendie qui a semé le chaos.
Le sinistre est survenu jeudi soir vers 23h00 GMT dans une sous-station électrique située à Hayes, dans la banlieue ouest de Londres. La panne d'électricité qui a suivi a contraint la direction de l'aéroport à fermer le site et dérouter des centaines de vols.
Les pompiers ont déclaré vendredi que l'incendie était désormais maîtrisé.
"Nos équipes ont travaillé sans relâche depuis l'incident pour assurer un rétablissement rapide. Nous sommes maintenant en mesure de reprendre les vols en toute sécurité, en donnant la priorité au rapatriement et à la relocalisation des avions", a déclaré la direction d'Heathrow dans un communiqué sur X.
"Nous espérons être en mesure de fonctionner à pleine capacité demain (samedi) et nous fournirons de plus amples informations sous peu. Notre priorité reste la sécurité de nos passagers et des personnes qui travaillent à l'aéroport. Nous nous excusons pour les désagréments causés par cet incident", a-t-elle ajouté.
L'incident a affecté les programmes de vols dans le monde entier dans un scénario inédit qui amène experts et compagnies aériennes à se demander comment un tel dysfonctionnement a pu se produire et avoir de telles répercussions.
La police britannique a dit ne pas avoir pour le moment de raison de penser qu'il puisse s'agir d'un acte criminel. Les services du contre-terrorisme ont néanmoins été chargés de l'enquête en raison, a dit la police, de leur expertise en la matière et du caractère critique de l'incendie.
Les pompiers ont précisé que la cause du sinistre n'avait pas encore été établie et que quelque 25.000 litres de liquide de refroidissement du transformateur de la sous-station avaient pris feu.
Le gigantesque brasier, qui a également mis hors service le système d'alimentation de secours de la région, n'a été circonscrit qu'au petit matin par les dizaines de pompiers déployés sur place.
"Il y avait un générateur de secours, mais il a également été touché par l'incendie, ce qui donne une idée du caractère inhabituel et sans précédent de la situation", a déclaré le ministre britannique de l'Energie, Ed Miliband, sur Sky News.
RETOUR A LA NORMALE DANS PLUSIEURS JOURS
Selon des experts du secteur aérien, les aéroports européens n'avaient pas connu de perturbations d'une telle ampleur depuis que le nuage de cendres d'un volcan islandais avait cloué au sol quelque 100.000 appareils en 2010.
Les perturbations provoquées par la fermeture de Heathrow devraient coûter des dizaines de millions d'euros aux compagnies aériennes et probablement déclencher une bataille judiciaire pour savoir qui devra assumer ce coût.
"On aurait pu penser qu'ils avaient des systèmes de secours plus importants", a déclaré avec amertume à Reuters le dirigeant d'une compagnie aérienne européenne.
L'aéroport d'Heathrow, où étaient initialement prévus vendredi 1.351 vols avec quelque 291.000 passagers, avait annoncé dans un premier temps qu'il resterait fermé jusqu'à minuit.
Des vols court et moyen-courrier ont été déroutés vers d'autres aéroports en Grande-Bretagne et en Europe, tandis que de nombreux vols long-courrier ont été contraints de faire demi-tour.
Le retour à la normale ne devrait intervenir que dans quelques jours.
Ed Miliband a indiqué que le gestionnaire de réseau de transport britannique, la National Grid, travaillait à rétablir l'électricité en utilisant un autre système de secours et que le gouvernement avait à coeur de déterminer les causes de l'incendie et d'en tirer les leçons.
Willie Walsh, directeur de l'IATA (International Air Transport Association) et ancien directeur de British Airways, a reproché à Heathrow d'avoir "laissé tomber" les passagers.
"Comment se fait-il qu'une infrastructure critique, d'importance nationale et mondiale, dépende totalement d'une seule source d'énergie, sans alternative ?", s'est-il interrogé. "Si tel est le cas, comme cela semble l'être, il s'agit d'une erreur de planification manifeste de la part de l'aéroport."
En Bourse, les titres des compagnies aériennes européennes ont reculé nettement vendredi face aux perturbations.
A la Bourse de Londres, IAG ICAG.L , la maison mère de British Airways, a perdu 1,8%, EasyJet EZJ.L 0,8% et Wizz Air
WIZZ.L 2,8%. Ryanair RYA.I a abandonné 2,2% à Dublin.
A Francfort, Lufthansa LHAG.DE a reculé de 1,6%, tandis qu'à Paris, Air France-KLM AIRF.PA a fini sur un repli de 2,6%.
(Angela Christy, Jamie Freed; avec la contribution de Sarah Young et Gnaneshwar Rajan à Bangalore, rédigé par Kate Holton ; version française Jean Terzian, Blandine Hénault, Claude Chendjou, Tangi Salaün et Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault et Sophie Louet)
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